Un message fort dans l’espace public
Le 29 mars 2025, un événement peu ordinaire a coloré la Place de la Liberté à Saint-Julien-du-Sault : deux bancs publics ont été repeints en jaune. Derrière ce geste symbolique se cache un engagement fort de la commune : soutenir la lutte contre l’endométriose, une maladie chronique encore largement sous-estimée.
Cette action s’inscrit dans l’initiative EndoPank®, lancée par l’association nationale EndoFrance, engagée depuis plus de 20 ans dans la sensibilisation à l’endométriose et le soutien aux patientes. Le concept est simple et impactant : peindre un banc public en jaune, la couleur symbole de cette cause, pour briser le silence, éveiller les consciences et encourager le dialogue.
À Saint-Julien-du-Sault, l’engagement est bien réel. Monsieur le Maire et son adjointe ont eux-mêmes participé à la mise en peinture, illustrant le soutien concret de la municipalité. Ces deux bancs sont les premiers de la commune, et les seconds et troisièmes du département de l’Yonne. Un quatrième est déjà prévu dans les semaines à venir.
Endométriose : une maladie encore trop méconnue
L’endométriose touche environ 1 personne menstrué sur 10 en âge de procréer. Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique dans laquelle un tissu semblable à la muqueuse de l’utérus (endomètre) se développe en dehors de celui-ci, colonisant parfois les ovaires, les trompes, la vessie, voire les intestins. Ce tissu réagit aux cycles hormonaux et provoque des saignements internes, des lésions, des kystes, et des douleurs souvent insoutenables.
Les symptômes à ne pas ignorer :
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Des règles extrêmement douloureuses, qui ne cèdent pas aux antidouleurs classiques.
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Des douleurs pelviennes chroniques, parfois invalidantes.
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Des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), qui toucheraient jusqu’à 50 % des patientes.
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Des troubles digestifs ou urinaires, en fonction des zones atteintes.
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Une fatigue chronique, souvent minimisée mais très présente.
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Des difficultés à concevoir un enfant, l’endométriose étant impliquée dans 30 à 40 % des cas d’infertilité.
Malgré ces symptômes, le diagnostic reste long, en moyenne entre 7 et 10 ans. En cause ? Une méconnaissance persistante, des tabous, et la banalisation de la douleur menstruelle.
Le diagnostic selon EndoFrance
EndoFrance et la Haute Autorité de Santé recommandent de commencer par une échographie pelvienne. Si nécessaire, une IRM sera prescrite. Attention : ces examens doivent être réalisés par des professionnels formés spécifiquement à l’endométriose.
Et les traitements ?
Il n’existe pas de traitement unique, mais plusieurs options permettent d’améliorer considérablement la qualité de vie des patientes :
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Des traitements hormonaux, pour bloquer les règles et apaiser les douleurs.
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Un accompagnement personnalisé, incluant parfois kinésithérapie, nutrition et soutien psychologique.
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Dans certains cas, la chirurgie peut être envisagée pour retirer les lésions profondes.
En parler, c’est déjà avancer
Les bancs jaunes sont bien plus que des éléments de mobilier urbain. Ce sont des cris silencieux, posés là pour rappeler que des millions de femmes vivent avec une douleur invisible.
📢 Et si votre commune s’engageait aussi ?
Rejoignez le mouvement EndoPank®, soutenez les femmes concernées et faites de l’espace public un lieu de sensibilisation.
👉 Si ces symptômes vous semblent familiers, consultez un spécialiste.
👉 Pour en savoir plus : www.endofrance.org
🎧 Parce que chaque douleur mérite d’être entendue.
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