Mardi 19 novembre à Auxerre a eu lieu la cérémonie de clôture du projet « L’H’Activateur de compétences ». Cette conférence fût l’occasion de discuter d’un thème important: le handicap invisible.
Les défis des handicaps invisibles
Contrairement aux handicaps visibles, des pathologies chroniques telles que l’asthme, le diabète, ou encore la maladie de Crohn, ne suscitent pas la même empathie. Françoise Hebert explique que beaucoup perçoivent à tort les personnes souffrant de handicaps comme paresseuses. Les personnes touchées font souvent l’expérience de discriminations: par exemple, lorsqu’on remet en cause sa légitimité à utiliser des places de parking réservées aux personnes handicapées.
Emilie Boudvillain souligne qu’il est essentiel de ne pas ressentir de honte. Ces situations ont toujours existé, même si elles n’étaient pas nommées. Aujourd’hui, la sensibilisation est primordiale pour changer la perception et promouvoir l’inclusion. Se distinguant par son absence de signes extérieurs, ce type de handicap est souvent mal compris. De plus, il touche plus de personnes qu’on ne le pense, près de 10 millions, et y compris des figures publiques.
Prendre en main son parcours professionnel
Françoise Hebert a été déclarée travailleuse handicapée en 2021. Après 35 ans de carrière, elle a été contrainte de quitter son emploi pour inaptitude, et c’est cela qui l’a obligée à se réinventer. Selon elle, pour surmonter ces défis il est essentiel de se rapprocher de la médecine du travail, même sans l’aval de son employeur. Françoise raconte comment elle a dû adapter son emploi du temps pour gérer ses pathologies tout en travaillant, et en recourant régulièrement aux services de la médecine du travail. Cependant, malheureusement, lorsqu’aucun poste adapté n’est disponible, cela peut conduire au licenciement.
Vers un changement des mentalités
Émilie insiste sur l’importance de parler du handicap invisible pour briser les tabous et éviter l’isolement social. Des exemples de personnes ayant réussi malgré leur handicap, comme Einstein ou Spielberg, illustrent que le handicap n’équivaut pas à l’échec. L’accompagnement et l’ouverture d’esprit doivent commencer dès le milieu scolaire pour prévenir le sentiment d’échec chez les enfants.
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