Une passion pour l’histoire
Damien Valet, un Éponien féru d’histoire, nous à guidé pendant notre visite de son exposition, portant sur la libération d’Appoigny.
« Je suis un artisan métallier, je dirige une société de métallerie ; c’est une entreprise familiale qui date de 1976. Et donc du coup, ça me permet d’avoir beaucoup de relation clientèle avec les habitants d’Appoigny, ce qui m’a permis de recueillir leurs témoignages et leurs anecdotes sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Je fais déjà aussi des recherches sur la Première Guerre mondiale, sur le parcours des soldats d’Appoigny pendant la Première Guerre mondiale. »
« Du fait de la libération d’Appoigny. Je me suis rendu compte que malheureusement les anciens qui me renseignaient sur la Première Guerre mondiale étaient aussi des anciens qui avaient connu la seconde et qui, malheureusement, disparaissaient au fur et à mesure des années. Et donc il fallait que je me dépêche, à l’occasion des 80 ans de la libération d’Appoigny, de recueillir leurs témoignages et leurs anecdotes et les archiver. »
Après l’exposition, une ultime conférence devrait prendre place le 4 octobre :
« Comme je vais recueillir pas mal de renseignements lors de l’exposition, ça me permet de vérifier, trier, et de compléter l’exposition pour refaire un récapitulatif. Et corriger de potentielles erreurs, pour éviter de dire des bêtises. »
Les Allemands emménagent.
En juin 1940, les Allemands sont arrivés dans la région, ce qui a poussé les habitants à partir en exode. Heureusement pour la mémoire collective, un habitant d’Appoigny, prenant une camionnette à un autre habitant, a mit le cap vers l’Auvergne pour cacher une partie des archives d’Appoigny, empêchant ainsi les Allemands de les brûler.
« Malheureusement, certains ont été contraints de rester parce qu’ils n’avaient pas les moyens de fuir : ni chevaux, ni véhicules automobiles. Donc ils sont restés Appoigny. Et quand les Allemands sont arrivés, les Allemands leur ont donné de la charcuterie, et ils ont tellement eu peur de ce qu’on appelait le saucisson empoisonné qu’ils ont donné ça aux chiens et aux chats. Ils n’ont jamais été malades les chiens et les chats, ils n’ont jamais si bien mangé ! »
Trouvant des maisons vides, les Allemands s’y sont installés. Cependant, au fur et à mesure que la guerre avançait, des habitants qui étaient partis revenaient et retrouvaient des Allemands chez eux.
Appoigny outragé, Appoigny déstabilisé, mais Appoigny libéré
Après le débarquement de Provence, les unités allemandes commencent à se replier, repartir en direction de l’Allemagne, suite à la pression des armées américaines qui venaient de Normandie, et celles qui venaient du Sud accompagnées par la première armée française, remontant par la vallée du Rhône. À partir du 21 et 22 août 1944, les troupes allemandes commencent à quitter les villes de l’Yonne pour se replier en direction d’Allemagne.
Après la pluie le beau temps
Arrive la fin de la guerre, Appoigny retrouve son calme.Pendant la guerre, les autorités françaises d’occupation avaient l’intention d’ordonner à la commune d’Appoigny de faire un parcours du combattant pour entraîner les enfants à la guerre. Et finalement, ce parcours du combattant est devenu un terrain de foot.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’exposition :
2 rue du four à ban 89380 Appoigny (adresse de la bibliothèque)
my89.fr/agenda.asp?sortie=Expositions-Portes-ouvertes-Yonne-202482934418
opac-x-bibliothequeappoigny.biblix.net
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